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Le cerveau humain n’est pas formaté pour être en lutte


« Avec le recul de 15 ans d’expérience, je pense que le cerveau humain n’est pas formaté pour être en lutte permanente au long cours, ce qui explique l’échec des régimes restrictifs, qui se terminent le plus souvent par une reprise de poids majeure (effet yoyo) ».

C’est ce que déclare le Pr David NOCCA chirurgien au CHU de Montpellier après avoir reçu un prix prestigieux au dernier congrès mondial de l’obésité.

Le régime est par nature restrictif puisqu'il est fondé sur des règles (qui peuvent être des croyances erronées), et ce quel que soit le modèle de régime suivi : il existe les régimes très restrictifs avec des interdits ou des évictions alimentaires et des régimes aussi nommés « équilibre alimentaire ». Pour le moment, la communauté scientifique s’accorde à ne plus utiliser le terme de « régime ». L’erreur persiste pourtant car utiliser le même procédé tout en lui donnant un autre nom n’évite pas les conséquences ! Autrement dit : la forme change mais le fond persiste avec les mêmes effets yoyo à terme !

Les règles alimentaires sont-elles flexibles ? Rigides ?

On peut aussi penser que l'effet yoyo puise son origine dans le degré de rigidité de la règle. Une règle souple pourrait être : manger à ma faim ... ou pas...

C'est-à-dire être en capacité de choisir ici de respecter sa faim ou de décider de manger pour une autre raison. Il peut être judicieux de désobéir à la règle. Généralement les personnes soucieuses de perdre du poids ne s'autorisent pas ce genre de questionnement. Elles essaient coûte que coûte d'obéir à la règle... toute l'attention est dirigée à essayer de suivre les recommandations, respecter la procédure malgré la faim et les envies... jusqu'à ce que l'excès de tension fasse céder le contrôle.

Qu'est-ce qui empêche ce processus de décision qui consiste à choisir ce qui est bon pour soi dans le moment ?

Et si la lutte était le problème ?

c’est-à-dire la façon dont nous cherchons à mettre en place des changements d’habitudes alimentaires et les raisons profondes qui nous amènent à le faire.

Se peut-il que le régime manifeste une lutte intérieure ? Se peut-il que le régime soit le symptôme de nos conflits intérieurs non résolus ? Est-ce que passer d’un régime à un autre n’aggrave pas ce combat, cette souffrance ?


Un premier pas pourrait consister à voir comment nous agissons envers la nourriture et envers nous-mêmes, examiner les fruits de cette lutte... puis pourquoi pas oser tester une nouvelle attitude.

En rugby, on parle "d'essais transformés", ceci peut être une piste à explorer pour qu'une tentative vienne à transformer et libérer le problème de fond.

A lire : Prévention de l’obésité. Interview : le coup de maître du Professeur David Nocca sur https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/prevention-lobesite-interview-coup-maitre-professeur-david-nocca_27772153.html

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