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"Je" mange comme "Je" suis

Qui est ce "Je" qui mange ? Je parle souvent en séance de l'ego. Oui l'ego transparaît aussi dans la façon de se nourrir. L'ego est comme un personnage, un comédien qui s'attache à jouer un rôle, à porter un masque (cf Lise Bourbeau "Les 5 blessures de l'être") et qui nous pousse à agir selon lui. Il se construit à partir des blessures fondamentales et son objectif est de nous protéger de la souffrance, de nous mettre à l'abri en élaborant des stratégies comportementales.

L'attachement à l'égo est l'identification à nos masques donc à nos blessures. Je crois que je suis ma tête et mes pensées (si je pense que je suis nulle alors je m'identifie à cette pensée et me définis comme une personne nulle). Alors cette partie dans la tête s'active en permanence à des degrés différents et nous pousse à dissiper notre énergie tout autour de nous. Nous nous entourons de biens matériels, nous remplissons nos journées en faisant des tas d'activités, nous comptons sur les autres, nous nous mettons au régime, nous nous gavons d'écrans ... pour tenter de combler ce vide intérieur.

L'attachement à l'égo est plus ou moins conscient et pour la plupart des gens inconscients et c'est cet attachement qui génère de la souffrance car cela revient à s'accrocher à quelque chose d'impermanent (non durable). Si bien que lorsque l'objet, la personne ou la situation à laquelle on se fixe disparaît, la personne ressent comme une perte intérieure. Comme si l'on perdait une partie de soi.

"ils croient que sans ça, ils ne sont rien"...K, 10 ans

Cela est le jeu de l'égo qui nous place dans l'illusion que nous sommes ces rôles comme des sortes d'étiquettes qui nous définiraient : je suis professeur, je suis fort etc

ce mouvement vers l'extérieur s'accompagne de comportements du même ordre : aller chercher inconsciemment à l’extérieur de soi quelque chose pour remplir ce vide et ce mal-être ou s'anesthésier.

Ainsi ce "faux-soi" ou "faux-je" peut pousser à manger exagérément (par rapport à ses besoins physiologiques) et le corps s'arrondit, s'épaissit tentant d'adoucir la blessure. Le contraire peut aussi se produire.

L'idée est donc de revenir vers soi, de prendre des pauses, comme à un feu rouge ou à un feu piéton . Petit à petit, ce mouvement d'expansion va se réduire. Dans le moment présent qu 'est l'observation de ce qu il se passe, de mon expérience dans la pause, il existe de la tranquillité, de la quiétude. Ce que je nomme la vraie nature : au delà de l'ego, des pensées et des émotions produites par l'égo. Ma proposition est de saisir tous les petits moments de la vie qui sont des panneaux de signalisation (ex : le feu piéton, le feu rouge...) pour nous mettre à l'écoute de nos sensations corporelles à cet instant.

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