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Maigrir : toute une histoire


Quand le désir de maigrir surgit il ne vous quitte plus ! Le corps est trop gros, trop moche, trop flasque etc. La tête regorge de critiques à l'égard de celui qui n'a rien demandé ou peut-être juste une relation paisible avec son hôte.

La relation au corps est le résultat d'influences liées aux conditionnements sociaux, familiaux, culturels et collectifs inconscients, des expériences et des croyances.

Exercice : placez-vous face à un miroir. Que voyez-vous ?

Si cet exercice génère de l'inconfort (tristesse, colère, honte...) et c'est certainement le cas si vous lisez cet article alors prenez conscience que vous souffrez de l'histoire dramatique que raconte votre mental au sujet de votre corps.

Tant que vous n'êtes pas conscient de l'état de fusion à vos pensées alors la souffrance persiste.

Regardez de nouveau, un regard "neuf", détaché des pensés, des jugements et des commentaires que vous laissez glisser sur vous, sans interférer avec eux.

Observez que ce reflet du corps ne fait pas souffrir. L'image ne fait pas mal.

Le corps est simplement ce qu'il est.

La souffrance (psychique) naît de la déformation de la perception. Il y a interprétation. Je perçois un corps et le mental pose des jugements et des critiques négatives sur l'image. En aucun cas la critique = l'image. Il y a deux expériences : la critique issue des processus mentaux et la perception du corps (à travers les sens).

Le désir combatif de maigrir provient de cette distorsion dans la représentation du corps : vous ne percevez pas votre corps, vous restez englué à une histoire accablante à laquelle vous croyez et ce piège se referme sournoisement sur vous. Il n'y a plus qu'une seule expérience au lieu de deux : celle du mental qui étiquette.

Quand l'essentiel de l'expérience se résume au seul filtre du mental, la personne est poussée irrésistiblement à vouloir agir en changeant ce qu'elle croit être l'objet de sa souffrance à savoir le corps. L'individu s'obstine à (vouloir) sculpter le corps : régimes, sport, privations etc.

La souffrance intérieure est active tant qu'il y a dépendance au mental : "C'est parce que mon corps est gros que je souffre donc il doit changer...".

Or avec ce nouvel éclairage sur l'emprise du mental, il est possible d'envisager une alternative.

Et si vous essayiez de prendre de la distance avec vos pensées ? Que se passe-t-il ?

Mon propos ici n'est pas de vous décourager d'entrer dans une démarche amaigrissante. Il s'agit plutôt de développer une vision claire pour repérer où se situe le nœud de cette souffrance. Je ne dis pas non plus de modifier le contenu de l'histoire de la tête mais simplement de s'apercevoir de l'histoire.

De cette prise de conscience, une autre relation peut jaillir entre soi et le corps qui donne naissance à d'autres comportements, et des nouvelles attitudes.

De ce changement de perspective, un sentiment de liberté émerge, quel que soit la forme du corps...

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